Rio de Janeiro
29 – 30 Octobre 2009

S’exprimant lors d’un séminaire international organisé conjointement par la Nonproliferation for Global Security Foundation (NPSGlobal)et le Centre brésilien pour les relations internationales (CEBRI) à Rio de Janeiro sur l’avenir du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), Pierre Goldschmidt a déclaré que le TNP ne devrait être ni modifié ni remplacé, mais pleinement mis en œuvre et appliqué. Le régime de non-prolifération ne sera efficace que si le secrétariat de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est en mesure de détecter rapidement les matières et activités nucléaires non déclarées ; si les cas de non-conformité sont dûment signalés au Conseil d’administration de l’AIEA et au Conseil de sécurité des Nations Unies ; et si le Conseil de sécurité agit efficacement lorsqu’un État non conforme ne coopère pas pleinement avec l’AIEA. Goldschmidt insiste sur le fait que l’AIEA doit utiliser son autorité légale pour mener des « inspections spéciales » afin de vérifier l’existence possible d’activités non déclarées dans des États tels que la Syrie, qui empêchent l’AIEA d’accéder aux lieux suspects. Il recommande également que tous les États membres de l’AIEA soient invités à fournir au Secrétariat des informations pertinentes sur l’exportation et l’importation d’équipements spécifiés ainsi que sur les refus d’exportation, et fait des propositions concrètes sur la manière de répondre aux cas de non-conformité et de retrait de l’accord. TNP.

Le refus du Brésil d’appliquer le protocole additionnel à son accord de garanties avec l’AIEA affaiblit le régime de non-prolifération dans son ensemble et empêche le Groupe des fournisseurs nucléaires de faire du protocole additionnel une condition d’exportation pour les activités sensibles liées au cycle du combustible nucléaire. De plus, une thèse de doctorat récemment publiée au Brésil sur les simulations numériques de détonations thermonucléaires et les déclarations qui en ont résulté de hauts responsables brésiliens sur le soutien au développement d’armes nucléaires ont été particulièrement inquiétantes. En tant que grande nation et membre clé de l’AIEA, le Brésil devrait donner l’exemple et se conformer aux résolutions de la Conférence générale de l’AIEA en signant et en ratifiant le Protocole additionnel de l’AIEA, espérons-le avant l’ouverture de la Conférence d’examen du TNP de 2010.