Nucléaire en Belgique

Depuis février 2018 j’ai tenté à de multiple reprises (voir ci-dessous) d’attirer l’attention de nos dirigeants politiques et des citoyens belges sur le fait que fermer prématurément les centrales nucléaires belges aura au moins quatre effets négatifs :

  • un effet négatif sur le coût de production de l’électricité;
  • un effet négatif sur notre balance des paiements (dû à l’importation de gaz, alors que le coût du combustible nucléaire importé est minime);
  • un effet négatif sur notre sécurité d’approvisionnement (notre stock de combustible nucléaire est de deux ans de besoins alors que pour le gaz naturel il est de moins d’un mois de consommation belge);
  • et surtout un effet négatif sur l’environnement en accroissant significativement nos émissions de gaz à effet de serre. 

Cela fait plus de 5 ans que je plaide pour qu’il soit mis fin à la loi de 2003 dite « loi de sortie du nucléaire » qui impose arbitrairement la fermeture des centrales nucléaires belges après 40 ans de fonctionnement. Cette loi de 2003 – nécessité oblige – a été revue en 2013 et de nouveau en 2015 pour permettre l’exploitation des centrales de Doel 1 et 2 et de Tihange 1 pendant 50 ans.

Aux Etats-Unis la Nuclear Regulatory Commission a prolongé la durée de vie d’au moins 74 centrales nucléaires à 60 années de fonctionnement. Certaines d’entre elles ont été construites dans les années ’70 comme nos premières centrales. Il ne fait pas de doute que les centrales belges sont aussi sûres sinon plus que les centrales américaines.

Rappelons qu’au Japon, le pays du drame de Fukushima, 12 réacteurs nucléaires sont actuellement en fonctionnement après avoir été remis aux normes les plus récentes, 5 sont prêts à redémarrer et 3 autres sont en construction. 

Chez nous, le 13 décembre 2023, avec le couteau sous la gorge, la Vivaldi a finalement signé un accord avec ENGIE pour que les centrales de Doel 4 et Tihange 3 puissent fonctionner 10 ans de plus (20 ans auraient été de loin préférable). Ce jour-là, les dirigeants d’ENGIE ont sablé le champagne (je vous laisse deviner pourquoi). Entretemps Engie s’est dépêché de rendre difficile sinon impossible le redémarrage de Doel 3 et de Tihange 2 en vendant les rotors des turbines à EDF, et en décontaminant à l’acide les circuits primaires.

Ce ne serait pas arrivé si nos gouvernants avaient aboli à temps la « loi de sortie du nucléaire » de 2003.

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